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Havva Eriskin

« J’ai immigré au Canada à cinq ans, quittant un petit village en Türkiye. Dès ma préconception, j’ai vécu une aventure atypique. Ma mère, rêvant depuis toujours d'avoir des enfants, a connu des difficultés à concevoir. Au bout de sept ans, ma mère s’est dit, « quelque chose ne va pas. » L’accès à un médecin en village n’était ni facile ni abordable, mais avec détermination, elle a tricoté, et mon père l'a soutenue en vendant ses créations. Le médecin a conclu qu’il fallait opérer ma mère, même s’il ne leur garantissait pas que ma mère puisse avoir des enfants un jour.


Quelque temps après, une sage-femme du village, semblant savoir intuitivement quand une femme était enceinte, a confirmé la grossesse tant attendue de ma mère. Convaincue que j’étais un garçon pour une raison X, elle a créé une collection entière de tricots en bleu: chaussettes, chandails et pantalons! Et pouf, sa fille miracle est arrivée! Elle a conservé les articles bleus en vue du jour où j'aurais un fils. Ce jour est arrivé! Ma mère, mon idole, m’a inspiré à devenir maman à mon tour. Elle a toujours été là pour mon garçon et moi. Ses nombreuses visites médicales dans le passé ont peut-être aussi influencé mon choix de carrière dans le domaine médical.


Il y a 15 ans, j’ai fait mon DEP en secrétariat et une spécialisation en médical. J’ai commencé à la succursale Villeray (ForceMedic) qui a marqué le début d'une carrière florissante. Durant cette période, j'ai contribué activement au fonctionnement de la clinique, renforçant mes compétences professionnelles, et ma compréhension du réseau et du domaine médical.


Quand la pandémie a commencé, en 2018-2019, j’ai assumé le poste de coordonnatrice, gagnant ainsi de l’expérience au fil des années. Je n’avais pas nécessairement d’expérience en gestion, mais je me suis quand même lancée vers cette nouvelle aventure. Ce n’était pas facile, surtout avec un nouveau-né, mais je suis une fonceuse.


Lorsqu’on a eu la fusion ForceMedic-CMME, j’avais beaucoup de stress, de craintes et de questions - tout le monde en avait. Aujourd’hui, je m’occupe seulement de Villeray et Fabre. Le système est plus structuré, ce qui me soulage. En tant que coordonnatrice, j’ai appris beaucoup, notamment comment interagir avec mon équipe et la patientèle. Je suis fière de la personne que je suis devenue, en tant que mère et coordonnatrice. Il y a eu un moment dans ma carrière où je ne comprenais pas l’idée de coordination de la même façon, mais avec le temps, j'ai appris à avoir plus confiance aux gens. Être coordonnatrice n’est pas simplement de superviser de haut une équipe. S’il faut que je sois secrétaire, je le ferai. S’il faut que je reste jusqu’à 20h au travail, je resterai. Je suis là pour mon équipe. Ce n’est pas facile pour tout le monde dans leur vie personnelle, mais je sais que mes collègues seront aussi là pour moi. Mon expérience m'a appris l'importance de la confiance, de l'empathie et de la flexibilité dans mon rôle. »

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